Voyages Djerba

Le bonheur doucement, intensément

La douce… Son seul surnom justifie d’un voyage à Djerba, cette île enchanteresse du Sud tunisien. Une réputation qui ne date pas d’hier. Son hospitalité est si grande qu’Ulysse et les siens eurent toutes les peines du monde à la quitter. Quant à Gustave Flaubert, il décrivit cette perle méditerranéenne comme « une île couverte de poudre d’or, de verdure et d’oiseaux où l’air est si doux qu’il empêche de mourir ». Les temps ont changé depuis la visite du père de Madame Bovary, les resorts et les night-clubs fleurissant aux quatre coins de l’île, mais l’atmosphère insulaire est restée nature et indolente.

Djerba est douce par son climat avec un soleil présent toute l’année et tempérée, au plus fort de l’été, par les brises marines. Elle est douce comme une journée de farniente sur une plage de sable blond baignée par une mer turquoise. Douce comme l’envol des échassiers de l’Île aux flamants roses, comme les dattes fondantes du marché de Midoun, comme les vapeurs d’un hammam, comme les décors blancs et azurs, de la synagogue de la Ghriba ou bien encore comme les chairs iodées d’un couscous de poisson, la grande spécialité de la cuisine locale.

Mais Djerba se fait plus piquante quand on galope, à dos de chameau ou de pur sang, dans ses grande dunes de sable, quand on danse jusqu’au bout de la nuit sur les pistes de Houmt Souk, la remuante capitale, quand les crocodiles du Parc Djerba Explore vous dévoilent leurs crocs, quand on négocie âprement ses souvenirs de vacances dans les grands souks djerbiens. Et c’est bien pour cela qu’on l’aime : parce que Djerba est aussi douce que vivante.