Ici, vous êtes en francophonie. Vous ne manquerez pas de vous en souvenir. L'avenue Foch donne sur la place de l'Etoile. Ici Verdun est un quartier commerçant. Evidemment il y a une avenue Charles de Gaulle. Elle longe la mer. Mais Beyrouth n'est pas la France. Vous en conviendrez rapidement. Déjà il faudrait que les français changent drôlement d'humeur pour égaler celle des libanais, et que les parisiens fassent une révolution du sourire, tant les beyroutis sont joyeux, aimables et soucieux de plaire à l'étranger.
Seul point commun : au volant les 2 populations sont sauvages avec un avantage (mais pour combien de temps encore ?) aux levantins.
Avant toute visite, tout musée, tout monument, c'est d'abord le peuple libanais, sa gaieté et son appétit de vivre qui vous frapperont. Sans doute, effacer 15 ans de guerre civile passe probablement par l'obligation d'une convivialité sans faille, mais il semble que le naturel spontané du libanais soit d'être perpétuellement de bonne humeur. On vous sourit ? Serait ce pour vous vendre quoique ce soit ? Pas du tout, c'est gratuit, Pas un soupçon d'obséquiosité.
Beyrouth est joyeuse. Beyrouth vit, s'enivre de vivre, s'étourdit dans la nuit. Ici on vit 2 vies tous les jours. L'une pour assurer le quotidien, et l'autre pour s'assurer sur l'avenir.
Soyez avisés, foncez à Beyrouth y passer un week-end, dépaysement garanti, ou restez 2 jours de plus et parcourez le Liban -ce n'est pas bien grand, mais bien dense-, pour une immersion dans 8 millénaires de civilisation qui ont forgés votre culture et, sans doute, votre âme...